Phénomène très courant car touchant environ 40 % des enfants entre 18 mois et 4 ans, les terreurs nocturnes sont souvent confondues aux cauchemars. Mais, bien qu’assez impressionnantes pour les parents, elles sont cependant sans danger pour l’enfant et peuvent être calmées très facilement. Mais, comment reconnaître une terreur nocturne et comment la calmer ?
Qu’est-ce qu’une terreur nocturne ?
Appartenant au groupe des parasomnies qui désignent l’ensemble des comportements anormaux ou étranges pendant le sommeil, les terreurs nocturnes touchent les enfants âgés de 18 mois et 4 ans. Elles se produisent durant le sommeil profond (habituellement entre une et deux heures de temps après l’endormissement) par une expression de panique caractérisée par des cris ou des pleurs violents. Pendant ces crises, l’enfant a alors de la tachycardie (rythme cardiaque rapide pouvant être régulier ou irrégulier mais pas du tout proportionnel à l’âge, ni au niveau d’effort et d’activité), respire rapidement, transpire à grosses gouttes tout en présentant des rougeurs au niveau de la peau.
Pendant les terreurs nocturnes qui durent typiquement de 1 à 5 minutes, l’enfant n’a pas conscience de la présence de ses parents et dans la plupart des cas, ne supporte aucun contact ; d’où le sentiment « d’inconsolabilité » observé lié au fait qu’il n’est pas complètement réveillé. Notons cependant que les terreurs nocturnes sont bien distinctes des cauchemars notamment par le fait qu’elles se manifestent en général en début de nuit et avec un niveau d’activation physiologique plus intense, tandis que les cauchemars quant à eux se manifestent dans la seconde partie de la nuit. D’autre part, l’enfant victime de terreurs nocturnes n’en garde aucun souvenir le matin à son réveil.
Remarques : Les terreurs nocturnes sont héréditaires et c’est pourquoi elles ont tendance à être plus fréquentes dans certaines familles que dans d’autres, notamment lorsqu’un parent ou un grand-parent en a souffert pendant son enfance. Cependant, d’autres raisons peuvent emmener l’enfant à manifester des terreurs nocturnes telles que l’anxiété, la fatigue, le fait de se coucher tard, lorsque les habitudes de sommeil changent ou encore, en cas de fièvre ou de maladie.
Comment calmer les terreurs nocturnes de votre enfant ?
Malgré le côté impressionnant voire spectaculaire des terreurs nocturnes, il existe plusieurs solutions pour calmer votre enfant. La première consiste à ne surtout pas le réveiller et d’attendre qu’il se recouche et se rendorme par lui-même. En effet, même s’il semble réveillé, votre enfant ne vous voit pas et c’est pourquoi il est primordial de ne surtout pas le toucher ou lui parler, car votre intervention risquerait de prolonger sa crise.
Il peut arriver que lors d’un épisode de terreurs nocturnes votre enfant se réveille complètement. Dans ce cas, éviter d’avoir l’air perturbé car cela pourrait fortement l’inquiéter, ce qui ne ferait que le faire plonger davantage dans l’anxiété. En effet, ce dernier pourrait se poser des questions quant à votre présence auprès de lui, même s’il n’a pas conscience d’avoir fait une terreur nocturne. Par contre, vous pouvez dans ce cas de figure le tapoter ou lui frotter le dos en lui parlant doucement ou en lui chantonnant une berceuse ; ou encore vous allonger quelques instants près de lui pour le rassurer. Notons cependant que rester à ses côtés pourrait lui faire comprendre que quelque chose s’est passé et l’effrayer. C’est pourquoi vous devez le laisser se rendormir seul, s’il en a l’habitude.
Enfin après l’épisode de frayeur de la nuit, il n’est pas important le matin d’informer votre enfant qu’il a fait une frayeur nocturne car cela pourrait l’inquiéter et développer en lui la peur d’aller se coucher le soir. Il serait plus judicieux en effet de vous assurer que tout va bien en lui accordant un peu de votre temps.
Conclusion
Bien qu’elles puissent parfois s’avérer perturbantes pour les parents, les terreurs nocturnes sont sans danger pour les enfants d’autant plus qu’ils ne se souviennent en général de rien à leur réveil. Cependant, si votre enfant en souffre, vous pouvez limiter la fréquence de ses crises en vous assurant qu’il fasse des siestes en après-midi, qu’il ne regarde pas des émissions effrayantes ou joue à des jeux vidéo. Vous devez également éviter de lui raconter des histoires terrifiantes pour l’aider à s’endormir ainsi que de le mettre dans des situations stressantes, les activités sollicitant trop l’imagination, les sports intenses et même les repas lourds. Par contre, vous devez favoriser le calme avant le dodo, le détendre avec des exercices respiratoires simples et prendre l’habitude de lui chanter des chansons douces.